HomeA la UneLa filière foie gras ne retrouvera pas son niveau normal avant 2019

La filière foie gras ne retrouvera pas son niveau normal avant 2019

Le foie gras plus cher pour ce Noël 2016

Trois ans après l’apparition de nouvelles épidémies de grippe aviaire, la normalisation du marché du foie gras est en vue. Mais il faudra un peu de patience.

Après près de trois années d’une crise qui a eu du mal à se résorber, les producteurs de foie gras français pourraient bien finir par retrouver leur niveau qui était le leur avant 2015. Cette dernière aura été une année cauchemardesque : le virus H5N1 s’était répandu comme une trainée de poudre, comme dans les Landes où les volailles avaient dû être tuées. Après un vide sanitaire de six mois, l’année suivante avait elle aussi catastrophique. Rien qu’entre fin 2016 et début 2017, 4,5 millions de canards ont dû être tués. Fin 2017, Noël a finalement pu passer avec du foie gras sur les tables, mais le prix de ce mets avait augmenté de 10 % à 30 %.

40 % de baisse de la production entre 2015 et 2017

Ces dernières années ne seront-elles bientôt plus qu’un mauvais souvenir ? Oui, selon le comité interprofessionel des palmipèdes à foie gras (Cifog), qui est optimiste mais réaliste : la filière du foie gras du Sud-Ouest mettra au moins deux ans, voire trois, pour retrouver ses niveaux de production d’avant 2015. Le Cifog se félicite de bons chiffres de vente en 2017 mais assure que le retour à la normale « sera progressif », indique Marie-Pierre Pé, directrice générale. Le syndicat donne par ailleurs des chiffres qui montrent l’ampleur du désastre : la production dans les élevages français a baissé en 2017 de 20 % et de 40 % par rapport respectivement à l’année précédente et à 2015.

Des mesures de biosécurité qui coûtent cher

Malgré cela et un recul de 12,4 % des ventes en volume, les ventes ont augmenté en valeur de 2,8 %. « Alors qu’il y avait eu un recul en 2016, les ventes en valeur sont à un niveau supérieur à 2015 » fin 2017, indique finalement le Cifog. De quoi croire en l’avenir. « Nous repartons en confiance », indique Marie-Pierre Pé, qui assure que le durcissement du dispositif réglementaire devrait éviter toute nouvelle contagion à l’avenir.  « Nous sommes rassurés car on ne s’expose pas à ce que la situation nous échappe de nouveau », indique la directrice générale, qui ajoute que les investissements dans les nouvelles mesures de biosécurité se sont élevés à environ 20 000 euros par exploitation.

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